Voyage au microscope

Le travail de Christiane Müller navigue entre observation et imagination, entre tissu biologique et jeux mathématiques, entre immensément grand et infiniment petit. A partir d’une vision microscopique, le réel et l’imaginaire se confondent et laissent leur trace sous la forme de dessins ou sculptures en bois.

« Le microscope me révèle des structures encore jamais vues et non explorées. Je les dessine en les simplifiant pour en saisir l’essentiel. Finalement tout se libère du poids de la matière biologique pour devenir code ... » C. M.

La cellule
C. M.

« J’appelle “cellule”, la forme la plus simple. Elle est mon module de base.
Creuse de l’intérieur, c’est son contenu possible, sa destination imaginaire qui m’intéresse. L’agrandissement de ces cellules les rend accessibles et me permet de les ordonner. Il en résulte un tissu moléculaire, qui se développe en différentes compositions.

La dureté de la pierre me pousse à la tailler pour en trouver la fragilité.
Au lieu d’utiliser la pierre ou le bois comme support tridimensionnel, je creuse sa superficie pour y dessiner des assemblages de cellules. Ces motifs ressemblent aux mailles d’un filet qui finit par ne plus rien contenir, pas même la forme elle-même.
Chaque sculpture est en même temps une illustration d’organisation cellulaire, et le fragment d’un ensemble plus grand.
Chaque sculpture se définit par la fracture, la faille, l’extraction implicite d’une structure plus complexe. »

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